Bulgarie : l'écologie en danger ?

Le blog des participants à l'atelier de journalisme web à l'université de Sofia, en novembre 2007.

dimanche 2 décembre 2007

Micro-trottoir: Natura 2000 ? "Sur ce sujet... chut!"

Questionner les jeunes sur Natura 2000, c'est logique car ce sont les ados et les étudiants qui ont organisé les protestations de cet été. Pourtant, ils montrent un manque total d'intérêt. Refusant d'accepter cette apathie, nous avons débusqué quelques "braves" qui nous ont expliqué leur position.

Philippe, 19 ans croit que les médias sont cyniques quand ils traitent le sujet et juge leur attitude mercantile. Il estime qu'il y a trop d'intérêts financiers en jeu pour élaborer des stratégies touristiques respectant l'environnement. Selon lui, ce business pensé selon la formule "grand hôtel, grand prix, pas de respect de la nature" ne durera pas plus de dix ans au maximum.


Alexandre, 19 ans pensent que la plupart des gens n'apprécient pas les richesses naturelles. D'après lui Natura 2000 ne réalise pas du tout sa mission de protéger la diversité biologique et n'est donc qu'un projet formel. De plus il ne croit pas non plus aux protestations, les qualifiant de chimères non efficaces. "Cela ne change rien, la situation reste la même, malheureusement..."


Au contraire, Vélina, 21 ans est absolument POUR les protestations. Elle y participe activement: "Il y avait des manifestations où on se réunissait autour du Ministère chaque jeudi. On a créé beaucoup de pétitions, de déclarations. Malheureusement, sans aucun soutien. A part des médias qui étaient avec nous pour observer ce qui se passait". En résumé, Vélina explique que l'écologie et l'économie ne peuvent pas travailler ensemble. Pas encore.


Violéta, 21 ans, trouve une certaine relation entre les intérêts économiques locaux et le développement économique des différentes régions. Elle croit que dans la capitale, l'économie marche bien, tandis que les provinciaux ont faim d'investissements. Pourtant ce ne sont pas quelques petits hôtels familiaux qui peuvent à eux seuls sauver le tourisme. Elle est sûre que ceux qui aiment la nature comprennent sa position.

Peut-être les médias portent la responsabilité de l'apathie des jeunes qui ont perdu leur intérêt envers le sujet. On peut même penser qu'ils les ont désinformés. Pourtant c'est un peu affreux que la plupart des interrogés ne veuillent pas partager leur opinion (quand ils en ont une !).

Il y a heureusement des ados comme Philippe, Alexandre, Vélina et Violéta qui connaissent le programme, ses avantages et ses inconvénients. C'est le pluralisme de leurs opinions qui porte les germes d'un nouveau débat dans l'espace public.

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