Bulgarie : l'écologie en danger ?

Le blog des participants à l'atelier de journalisme web à l'université de Sofia, en novembre 2007.

samedi 1 décembre 2007

Natura 2000 : pourquoi les écologistes râlent...

Le 29 novembre, le gouvernement bulgare a entériné toutes les zones qui doivent entrer dans le reseau écologique "Natura 2000". Ces zones representent 33.8 % du territoire de la Bulgarie - un pourcentage assez grand par rapport aux autres pays de l'Union Européenne. Néanmoins, les écologistes ne sont pas contents. Pourquoi ?

C'est l'article 3 du document adopté par les ministres qui pose principalement problème. Il indique que les plans d'occupation du sol déjà adoptés par les collectivités locales prévalent sur le plan Natura 2000. En clair, si une mairie a décidé de rendre constructible une zone protégée, les écologistes ne pourront aller contre.

Autre problème : le gouvernement a décidé d'exclure de son plan la zone tampon de Rila - un territoire qui attire beaucoup les investisseurs.

Une "bulgarisation" des lois européennes
"La décision récente du gouvernement bulgare représente une "bulgarisation" des lois europeennes", affirme Borislav Sandov de UNECO (Club Universitaire pour l'écologie et le développement durable). Notre pays est menacé des sanctions de la part de Bruxelles".

"La construction illégale de routes et d'un remonte-pente aux Septs Lacs de Rila pose problème car c'est dans le Parc National de Rila, les zones protégées de Rila, la zone tampon Rila et dans les zones protégées des oiseaux à Rila", explique Tzeta Hristova de la coalition "Pour qu'il reste de la nature en Bulgarie", citée par la Radio nationale.

"Pour la construction de cet equipement, il est nécessaire que soient donné des autorisations valides pour le régime de la construction, une évaluation sur l'action sur l'environnement ainsi que des concessions pour l'utilisation de la propriété d'état exclusive. Il s'agit de ' routes et d'une remonte-pente ainsi que d'un bassin d'eau pour lequel il n'y a pas toujours des données sur les autorisations respectives", ajoute Tveta Hristova.

Les pelleteuses continuent de travailler...
Malgré l'absence de ces autorisations, la construction illégale dans les zones protégées continue.
"La thèse des ONG est que les constructeurs doivent être arrêtés immédiatement jusqu'à ce que dure la vérification du Ministère de l'environnement et après sa fin que soient prises les mesures administratives effectives", conclut Yordanka Ivanova, journaliste de la Radio Nationale.

Pour Milena Dimitrova du Centre d'information écologique à Sofia, le problème, c'est aussi la corruption : "Les agents du Ministère de l'environnement et des eaux dans les régions du pays sont trés mal payés. Leur salaire mensuelle est environ 300 leva (150 €). On peut s'imaginer qu'ils sont menacés par la corruption. Parfois les autorités locales sont corrompus aussi par les grands investisseurs. En outre, certains des institutions bulgares ne connaissent pas trés bien leurs obligations. Et ce sont les ONG qui doivent les informer".

Crédit photo : forthenature.org

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil